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Papa et maman lisent...

Depuis son plus jeune âge si l'enfant aperçoit, observe et constate que les adultes autour de lui prennent régulièrement des ouvrages en main afin des lire silencieusement, il aura vite assimilé que cet exercice est non seulement naturel mais répond probablement à un besoin.

Alors quand il sera en âge d'imiter ses parents, il pourra faire "comme si" et s'emparera de livres et adoptera, pour un temps, les mêmes postures que ses aînés afin de se sentir grand.

Au-delà de cette attitude il faut d'abord y voir l'importance que nous incarnons auprès des nos enfants, en terme de références et de modèles.

Pour finir sur ce point, il sera plus facile à un jeune enfant de s'approprier le monde du livre quand celui-ci est déjà connu et exploité à la maison, dans son entourage.

Varions les supports de lecture...

Oui, la lecture est un véritable besoin, car dans notre culture occidentale nous ne saurions nous insérer socialement si la lecture ne nous était pas maîtrisée. Chaque jour qui passe nous amène à décoder et comprendre des messages : les mails, le courrier postal, les dossiers professionnels, le programme télé, les notifications de nos applications...

Cela implique que notre capacité à déchiffrer peut s'exercer de la même façon quels que soient les supports, tant que la langue utilisée nous reste accessible. L'enfant pourra rapidement le comprendre.

Alors, quand nous sommes en situation de lecture plaisir, profitons de cette conclusion pour varier nos supports de lecture :

- magazines

- journaux

- albums

- bandes-dessinées

- romans

- documentaires

- ...

Nos chères têtes blondes auront assez vite compris et distingué le rôle de chaque ouvrage. On ne trouvera pas les mêmes informations dans une bande-dessinée que dans le news magazine de maman ou que dans le quotidien régional de papa.

Comment prendre de bonnes habitudes...?

Quand il commence à parler pour signifier des choses intelligibles, entre 1 et 2 ans environ - quand il peut associer deux ou trois mots avec l'intention d’exprimer un besoin, les parents peuvent régulièrement partager des moments de lecture pendant lesquels ils liront des ouvrages adaptés à l'âge de leur enfant. Et on pourra alterner entre les livres sans textes que l'on raconte, que l'on commente et ceux écrits pour lesquels on se laissera guider par les mots des auteurs. On insistera sur le ton et on n'hésitera pas à exagérer les effets qui accompagnent le sens.

Par ailleurs, le temps de lecture peut servir de rituel. On peut très bien imaginer lire à son petit avant d'éteindre la lumière et lui souhaiter "bonne nuit" ou avant le temps de sieste. Mettre en place ce type de routine permet à l'enfant de se rassurer mais aussi de passer d'un moment à un autre sans inquiétude aucune.

Quand il sera plus grand, n'hésitez pas à laisser votre enfant choisir ses supports de lecture et tant pis si vous lisez quatre fois le même livre dans la semaine ! S'il vous le propose c'est qu'il en a besoin.

Accompagner son enfant dans sa lecture...

Lors de l'apprentissage de la lecture à proprement parler, la présence des parents est essentielle, à la fois pour vous intéresser à ce qu'il fait, suivre les leçons données par l'enseignant et observer comment il progresse, mais aussi pour partager des moments inestimables. Vos encouragements sont plus que nécessaires à ses yeux et les approximations du début sont naturelles et ne méritent pas forcément d'inquiétude.

Quand votre fille ou votre garçon saura lire, proposez-lui encore vos lectures régulières. Ainsi, ce n'est pas parce qu'il sait maintenant déchiffrer que cela implique que vous stoppiez votre rituel. Il ne le comprendra peut-être pas. Au contraire, quand il estimera qu'il peut se passer de ces moments, il vous le dira à sa façon.

Les ressources pour le décodage

Le processus de lecture résulte principalement de deux opérations :

- le décodage (déchiffrage)

- l'accès au sens

L'un sans l'autre ne saurait représenter une démarche complète.

L'élève aborde la classe de CP en ayant une solide connaissance des lettres de l'alphabet qui sont les signes permettant de produire les sons de la lecture. Il doit être en mesure d'identifier les lettres mais aussi de les nommer.

Pour les élèves les plus fragiles, les difficultés peuvent provenir du fait que la mémorisation des lettres soit compliquée ou qu'ils peinent à se souvenir des sons qui leur sont associés. Pour cela, en classe, l'enseignant favorise l'ancrage des associations entre les lettres et les sons en utilisant systématiquement des relations entre lettres et mots-référents :

- "P" comme papa

- "N" comme noël...

Ces associations feront systématiquement l'objet d'un affichage progressif dans la classe.

Rapprochez-vous de l'enseignant pour accompagner cet apprentissage qui semble laborieux.

Malgré votre bonne volonté, n'inventez pas de nouveaux modèles mais préférez plutôt celui déjà mis en place car votre enfant risquerait de s'y perdre.

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Parmi les outils assez utilisés, on pourra citer également "Les Alphas".

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De même, l'enseignant peut aussi accompagner chaque son pas un geste simple qui favorisera la relation entre le son et la lettre. La méthode Borel-Maisonny repose sur ce principe.

Le décodage passe par une étape inévitable qui consiste à combiner entre eux les sons représentés par les lettres composant les mots. Cette opération est plus ou moins aisée pour les élèves et demandera donc plus ou moins de temps avant qu'ils n'acquièrent une certaine efficacité dans le décodage.

Comme si cela ne suffisait pas, notre langue française est pleine de surprises. Au niveau du décodage, on va pouvoir citer notamment :

- les lettres dont la graphie se ressemble et qui sont une source d’erreurs potentielles pour certains : "b-d", "q-p", "u-n", "m-n".

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- les lettres qui possèdent plusieurs valeurs sonores : "c", "s", "g".

Confusion q-p
L'accès au sens

La compréhension de la lecture est un phénomène qui doit être automatisé et quasi simultané au décodage. Chez l'enfant qui apprend à lire, les mots qu'il déchiffre doivent systématiquement apporter du sens.

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Ainsi, dans la phrase "La voiture bleue roule sur le petit chemin."

l'élève de fin CP début CE1 doit non seulement être capable

de décoder correctement tous ces mots mais également de

se les représenter, afin d'assurer une compréhension claire

et précise du message écrit. Ce mécanisme instantané peut

donner lieu à des images mentales que le lecteur se forme

au fur et à mesure de sa lecture.

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Les obstacles de la compréhension

Les obstacles à la compréhension sont multiples et trop nombreux :

- un décodage trop laborieux.

Dans ce cas, il faut prioritairement travailler le déchiffrage et le relier au sens. (voir paragraphes précédents)

- la méconnaissance du vocabulaire et des formes grammaticales utilisés dans les phrases lues.

Dans ce cas, il faut absolument parler aux enfants à la maison, jouer avec eux, leur lire des histoires - en un mot éveiller leur curiosité - car c'est c'est dès leur plus jeune âge que les enfants vont entendre, comprendre et ensuite utiliser des mots et des phases selon leurs besoins. L'école complétera et favorisera ensuite cette évolution.

- une indisponibilité psychologique au moment de la lecture qui perturbe la concentration de l'élève et qui l'empêche de se mobiliser sur ses apprentissages.

Dans ce cas, en premier lieu, il faut traiter les raisons de cette souffrance avant de pouvoir envisager une implication efficace dans les activités scolaires.

- un trouble spécifique du langage qui peut occasionner chez l'individu des difficultés automatiser le processus de décodage et qui va donc freiner son rythme de lecture et ses capacités à mettre du sens sur ce qu'il lit.

Pour cas particulier, il faut demander l'avis d'un médecin et d'un orthophoniste qui pourront envisager la suite à donner à chaque profil. L'enseignant de la classe adaptera le travail pour cet élève selon ses difficultés et ses capacités.

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L'explicite et l'implicite, qu'est-ce que c'est ?

Avant de conclure sur le sujet de la compréhension, abordons enfin ces notions qui sont essentielles dans la compréhension du langage. Certains élèves peuvent avoir de la peine à mettre du sens sur nos façons de parler et d'écrire.

Prenons un exemple :

- Phrase explicite :        "L'avion vole dans le ciel bleu."

- Phrase implicite :        "L'oiseau de fer traverse l'azur."

On a vite compris ce qui va empêcher quelques enfants à accéder au sens de la deuxième phrase. Le sens est globalement le même sur les deux phrases, or la m Ces compétences sont clairement travaillées régulièrement à partir du cycle 3. Toutefois, on va aborder ces notions dès le cycle 2 dans les temps de langage oral, où l'on remarquera que pour signifier un chose on peut utiliser différents moyens de la faire.

Les ressources de la compréhension

Avant toute chose, l'enfant doit avoir une idée claire de ce que l'on attend de lui. Expliquons-lui pourquoi on propose telle ou telle activité et disons-lui aussi à quoi cela va lui servir. Il aura ainsi plus de facilité à travailler pour lui et mobilisera plus logiquement ses compétences.

Quel que soit son âge, on doit proposer à l'enfant de lire à voix haute les passages qui lui sont difficilement intelligibles. Ce n'est pas un exercice toujours naturel, surtout si l'on est déjà rendu en CE ou en CM. Mais il faut bien se rendre à l'évidence que cette stratégie porte souvent de bons résultats. L'enfant va alors entendre sa propre lecture et l'accès au sens sera facilité, sans compter qu'il pourra plus aisément prendre conscience de ses approximations et revenir dessus pour questionner ses lacunes.

En tant qu'adultes, il nous arrive de procéder de la sorte pour affronter une lecture un peu plus complexe. 

Compréhension Cycle 2

Compréhension Cycle 3

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©2020 par Pierre VASLIN

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