Le maintien du crayon
Dès son plus jeune âge, avant même son entrée à l'école, l'enfant aura pu s'essayer à de multiples reprises au dessin. Ainsi, il aura déjà eu l'occasion de prendre en main des crayons et laisser des traces sur des pages blanches en ayant plus ou moins une idée du résultat final. A la maison, la position du crayon dans la main aura pu faire l'objet d'une attention particulière. Mais c'est vraiment quand il rentrera en petite section que cet apprentissage sera dispensé et sera l'objet d'une application détaillée.
A partir de la maternelle, l'enfant apprend notamment à se servir de ses mains pour dessiner, colorier et écrire. L'une de ses mains tiendra le crayon pendant que l'autre servira à maintenir le support d'écriture et assurer un équilibre au geste graphique.
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Il arrive qu'à la fin du cycle 1 de maternelle certains enfants possèdent une tenue du crayon qui diffère des enseignements jusqu'alors proposés. Rappelons que la tenue académique préconise une tenue à trois doigts - l'index et le pouce formant une "pince" qui tient le crayon et qui vient se caler contre le majeur en support.
Devons-nous nous alarmer si son enfant ne suit pas ce précepte ? Oui et non.
Ce que nous cherchons d'abord à vérifier tient en 2 points : aisance et efficacité.
Voilà pourquoi le maintien a du sens. Toutefois, même si l'enfant ne parvient à adopter la tenue conseillée il peut très bien être efficace dans ses tracés et son écriture et ne pas fatiguer dans la durée. Car c'est bien cela que l'on souhaite éviter : une trop grande fatigue quand la quantité d'écriture demandera à l'enfant de soutenir un effort plus conséquent et également de pouvoir mouvoir sa main, ses doigts et son avant bras de façon à obtenir un geste autorisant une bonne efficience.


De même, on vérifiera que l'enfant ne se crispe pas sur son crayon et qu'il n'appuie pas trop fort sur la mine du crayon quand il est en situation d'écriture. Ces deux défauts pourraient le fatiguer prématurément et le rebuter devant les passages à l'écrit. Je dis souvent aux enfants dans ces cas-là : "Bloque ton crayon dans tes doigts mais ne le serre pas." D'une manière générale, quand la personne écrit, il doit être possible d'ôter le crayon pendant le mouvement sans que la main reste accrochée.
Si l'enfant est tendu, on pourra y voir une envie de bien faire, de s'appliquer et de ne pas se tromper. Nous devons le rassurer et lui dire que ses traces, mêmes imparfaites, ne sont que des essais qui le mèneront vers des progrès certains.
L'écriture, comme support de communication
Le principal objectif de l'écriture est la communication pour soi-même ou pour autrui. Aussi, dans le but d'accéder à ce mouvement facile et naturel, les étapes sont variées et importantes. Au nombre de celles-ci, on pourra citer les exercices de motricité fine (saisir avec des pinces, piquer et trouer..), les graphismes (traits horizontaux et verticaux, les lignes brisées, les vagues et les ponts, les boucles...)

L'écrit pendant le confinement
A la maison, comme pour les autres matières, l'écrit passe avant tout par les recommandations faites par l'enseignant de votre enfant. Il s'appuie sur sa programmation et propose des activités progressives en fonction des capacités et des résultats des élèves.
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Cela ne vous empêche pas de prolonger ces activités par des petits jeux soulignant ces compétences.
Pour les plus jeunes, les petits bricolages sont l'occasion de perfectionner la motricité fine et d'employer divers gestes que l'on retrouve plus ou moins dans l'écriture. Il s'agira globalement de maintenir le tonus musculaire et d'améliorer endurance de ce type d'effort.
- le découpage avec des ciseaux adaptés à l'âge de l'enfant.
(découpage libre et selon des tracés préparés)
- le pliage
- le collage de papier, de carton, de gommettes
- le déchirage de papier
- la pâte à modeler
- l'enfilage de perles (le collier)
- le laçage et le boutonnage
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Ce n'est qu'ensuite que l'on s'attardera sur l'écrit à proprement dit, en commençant par le graphisme avant de s'attaquer aux lettres et aux chiffres.
Sur ces activités, on aura besoins de papier mais pas seulement. On peut en effet utiliser du sable, de la semoule et demander à l'enfant d'effectuer les graphismes en suivant les modèles préparés. Cela peut être envisagé sur un plateau, un grand couvercle. On lui montrera d'abord comment réaliser les formes en insistant sur le sens des tracés et on pourra guider la main de l'enfant.
Activités de graphismes
Ensuite, avec l'âge, vient le temps de l'écriture des lettres d'abord en capitales puis ensuite en cursives. Là encore, ne brûlez pas les étapes et attendez que la maîtresse donne ses consignes. L'enfant a besoin de passer par certaines étapes et de les respecter avant de se lancer sur certains tracés spécifiques.
Activités d'écriture
L'enfant doit avoir à l'esprit que la qualité de son écriture est importante. En grandissant, son rythme va s'accélérer, la forme de ses lettres va évoluer et risque de s'éloigner des modèles présentés. Il peut s'entraîner régulièrement pour finir par revoir les majuscules qui sont un exercice ultime.